Que pensez-vous de la situation actuelle à Kaolack au vu de la propagation de la maladie?
La situation à kaolack est de plus en plus inquiétante et il est important que les kaolackois puissent mesurer la virulence du virus. Nous continuons à faire dans la sensibilisation et la conscientisation pour que jeunes, femmes, adultes etc, puissent respecter les mesures barrières pour stopper l'évolution des cas positifs et des cas communautaires. C'est un devoir pour chaque kaolackois de jouer un rôle de veille, d'alerte mais surtout de conscientiser sa famille, le voisinage, son environnement immédiat contre les risques de voir la maladie se propager dans la région.
Les responsables politiques et certaines bonnes volontés se sont illustrés dans la distribution de masques, de gel alcoolisé en faveur de la population, mais force est de reconnaître que les masques ne sont pas portés correctement. Le relâchement doit maintenant céder la place à la responsabilité individuelle et collective pour ne pas faire de Kaolack un foyer de contamination. Nous devons aussi rompre avec les cérémonies familiales, religieuses entre autres, le temps de mettre le virus hors d'état de nuire. Nous ne devons pas laisser nos vies au virus de la covid-19. Chaque kaolackois doit s'engager et doit prendre la résolution en disant que le virus ne circulera pas à travers sa personne.
Je reste convaincue que les kaolackois se réveilleront très vite et feront face à cet ennemi féroce et invisible par le respect des mesures barrières notamment le port du masque en permanence, le respect de la distanciation sociale, bannir les rassemblements et disposer de gel alcoolisé à tout moment, tout en évitant de se serrer la main ou d'échanger des accolades.
Dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pandémie, les femmes de Benno ont dernièrement lancé le concept « Stop Cérémonies ». Comment comptez-vous vous y prendre ?
Effectivement, les femmes de Benno et de la grande majorité présidentielle, sous la coordination de la présidente nationale, Mme Ndèye Marième Badiane, avons lancé le concept « STOP Cérémonies ». Une initiative visant à impliquer toutes les femmes du Sénégal sans distinction d'appartenance politique ou religieuse, à s'engager pour mettre fin aux cérémonies familiales, religieuses ou autres, le temps de la pandémie. Nous pensons y arriver avec l'implication des femmes au niveau des communes et au niveau local, par la sensibilisation et la conscientisation de la population. Cette initiative des femmes de Benno sera portée par toutes les femmes du Sénégal. L'objectif dans le moyen terme est d'arriver à l'E- Cérémonie. Déjà nous sommes en voie de réussir à ce que les tontines puissent continuer avec la pandémie, mais par le système du transfert d'argent, de même que pour les ndawtal.
Vous êtes la vice présidente du groupe parlementaire Benno. Demain, vous allez en plénière pour modifier la loi 69 relative à l'état d'urgence, certains de l'opposition parlent de recul démocratique, quel est votre commentaire?
La loi apporte un assouplissement dans la mesure où les contextes ont changé. La loi de 69 concernant l'état d'urgence et l’état de siège était à mon avis, une réponse à la crise de 1968. Le contexte sécuritaire nécessitait un état d'urgence.
Aujourdhui nous avons été marqué par la soudaineté de la pandémie covid-19.
La loi 69 est obsolète et a besoin d'une refonte et d'une adaptation au contexte actuel.
C'est pourquoi, l'introduction de la gestion des catastrophes naturelles et sanitaires trouve toute sa pertinence et son opportunité dans le texte. Cette loi est profitable au peuple sénégalais. Le Président Macky Sall se soucie au quotidien du bien-être et de la santé des sénégalaises et sénégalais.
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